MONTMARTRE

   Montmartre attire de nombreux artistes bohèmes à la fin du XIX^e siècle par son esprit libertaire et ses multiples cabarets. Picasso, Braque, Modigliani et tant d’autres y ont eu leur atelier.

   Le Montmartre d’en haut, celui de la Butte, fut le refuge des artistes fauchés, des vieux communards, des amateurs du petit vin aigrelet dont on disait qu’il faisait danser les chèvres et dont la mémoire est parvenue jusqu’à nous grâce au dessinateur Poulbot qui fit replanter de la vigne en 1933 sur un terrain de 2000 m2. Chaque année la vendange est vinifiée et élevée dans les caves de la mairie du 18^e arrondissement, mise en bouteilles (de 50cl !) et vendue à prix d’or…

   Le Montmartre d’en bas, celui des boulevards, devint très vite le milieu interlope des cabarets festifs, des bals enfumés, de l’absinthe, des poètes maudits et des artistes en vogue, des macs et des filles, des bourgeois venus s’encanailler au contact des classes laborieuses, des nuits blanches et des hôtels de passes…

   Deux univers si proches l’un de l’autre et pourtant si différents.